Poésies des gestes

Au plus prés
Au plus prés
Le ciel est plus vaste que l’on ne l’imagine
L’univers nous compose et compose dans nos vies
Tu es au plus près de moi-même
Aussi proche que le souffle qui nous pousse plus haut
Dans les lieux ou tu vis
Je vis aussi
J’aperçois dans ton sourire une beauté familière
Tu es comme la vague épousant les mots que je dis
Et quand je frisonne tes gestes m’accompagnent pour me redonner de l’élan
De cette danse, ton corps me rend la mesure
Je suis en devenir dans tes gammes singulières L’étrangeté se joue de tes terres inconnues
Suspendu à ce fil
L’espace s’ouvre à nos deux vies d’acrobates
La rencontre s’éveille dans cette impossible ou s’opère nos différences
La danse éphémère y accomplit son œuvre Recréant l’histoire d’une humanité
Nous apprenons le vivre ensemble riche de nos infirmités
Le poids se pose là ou s’évide le corps
Là où tout est fragile et précaire
Je t’y sais compagnon
Ami de mes jours de disette
Dans cette quête d’équilibre
Tu me portes soudain
Et je sens dans le froissement de tes ailes
Une douceur infinie
Et la grâce d’une danse qui nous récrée à nouveau
Le poids se lâche un peu plus
Et il semble que le temps suspend sa course
Et que seul le velours de tes traits
Les sillons de ton corps
Ta peau ensablée
Murmure à ma voix
Au plus près de notre rencontre

LE TRES HAUT
LE TRES BAS
AXE OU RONDEUR
L’ENFANT SOURIS

FREMIR
DESSINER DES CERCLES SUR LE SABLE FIN
SECOUER SA PEAU FINE
FROLER LE TISSUS DOUX QUI LA RECOUVRE

VERTICAL LE CORPS SE DEPLIE
HORIZONTAL, LE SOL SE DEROBE
UNE MARCHE VERS LE CIEL

EN SUSPENSION SUR LE FIL D’ARIANE
FUNAMBULE
INCONNU A LUI-MÊME
PETITE BULLE D’EAU
TU ECLATES
LÉGÈRE, LÉGÈRE

UN PAS
DEUX PAS
UN INSTANT IL TREBUCHE ET S’IMMOBILISE
IL TOURNE TEL UN ASTRE BRULANT
AU CIEL TROP VASTE
IL SE DETOURNE

UN INSTANT JE CIRCULE
J’ARPENTE LA NUIT
LA PLUIE GLACE MES OS
ET, JE TREMBLE INEXORABLEMENT
AU LOIN UN INSTRUMENT JOUE
JE L’ACCOMPAGNE

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JE ME FOUS DES ORAGES, DE LA PLUIE SUR TOI.
CHASSE CROISE DE L'ENFANT ET DE L'HOMME,
VOYAGE
JE T’AI DIS
LES MOTS QUI OUVRENT LE CŒUR
LES MOTS QUI FERMENT L’ESPACE
LE REGARD QUI TRAVERSE CET ESPACE
ET LE CORPS QUI S’ENVELOPPE

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ET TOI. DE MOI, DE QUOI
POUR QUI, POUR QUOI, POUR TOI.
JE T'AI AIME, JE L'AI PRONONCE A DEMI VOIX,
LA BOUCHE MENUE, LE POING OUVERT, HAUT,
TRES HAUT, LA BAS, TU VOIS.

DANS LE VIDE
UN POINT LEGER
MATIERE INERTE
L’ARBRE FRISSONNE
JE ME PENCHE
JE RAMASSE
JE CUEILLE LA FLEUR
JE LA REGARDE
ET PUIS !!!
